Ajaccio : un futur écoquartier ambitieux sur le site de la Miséricorde
Publié le 26/08/2025
Transformation urbaine, ambition écologique et dynamisation du centre-ville : la Ville d’Ajaccio a dévoilé, en séance du conseil municipal ce jeudi 17 juillet, la programmation du futur écoquartier de la Miséricorde. Un projet structurant de 9 hectares qui mêlera logements durables, campus de formation, pôle sportif, commerces de proximité et grand parc urbain. En dépit des contraintes législatives et réglementaires, Stéphane Sbraggia, le maire d'Ajaccio, et les membres de l'opposition se sont accordés sur un point : permettre aux Ajacciens du bassin intercommunal de bénéficier en priorité des logements de ce futur écoquartier.
La Ville d'Ajaccio a présenté hier les grands lignes du futur écoquartier de la Miséricorde. (visuel : direction de la communication de la Ville d'Ajaccio).
Situé entre la ville haute et la ville basse, sur le site emblématique de l’ancien hôpital, le futur quartier de la Miséricorde est en passe de devenir l’un des projets d’aménagement les plus ambitieux jamais menés à Ajaccio. Porté par la Ville et la Société Publique Locale Ametarra, le programme vise à concilier qualité de vie, mixité sociale, transition écologique et attractivité économique. « En tant qu’aménageurs publics de ce site, nous allons quasiment partir d’une page blanche pour la première fois. C’est une opportunité historique. C’est nous qui allons donner les orientations et établir les cahiers des charges pour ce que l’on souhaite y faire. C’est un tournant qu’il ne faut pas rater », expliquait Stéphane Sbraggia en préambule d’une introduction sur la vision du futur d’Ajaccio, notamment en termes de politique de logement et d’urbanisme sur un plan plus général
781 logements écoconçus, un nouveau campus, et un pôle sportif structurant
« Ce futur écoquartier c’est une commande politique à laquelle la SPL devra répondre sur les questions du logement, de la formation et des équipements sportifs, mais aussi en termes environnemental ou de stationnement ». Pensé selon les standards exigeants du label national Écoquartier, le projet de la Miséricorde s’inscrit également dans une logique de développement durable exemplaire. Matériaux biosourcés, conception bioclimatique, réemploi des matériaux issus de la déconstruction, gestion intégrée des eaux pluviales et toitures végétalisées dessinent les contours d’un quartier résilient face au changement climatique. Après la longue présentation de Paul Bouvier, du cabinet d’architectes « Germe and Jam », les élus ont pu appréhender les grandes lignes du projet autour d’un plan guide de 150 pages : "C'est un projet enthousiasmant, mais avec des contraintes topographiques à relever : il y a notamment un dénivelé de 100 mètres entre le point le plus bas du site et le plus haut. Mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce quartier".
781 logements écoconçus, un nouveau campus, et un pôle sportif structurant
« Ce futur écoquartier c’est une commande politique à laquelle la SPL devra répondre sur les questions du logement, de la formation et des équipements sportifs, mais aussi en termes environnemental ou de stationnement ». Pensé selon les standards exigeants du label national Écoquartier, le projet de la Miséricorde s’inscrit également dans une logique de développement durable exemplaire. Matériaux biosourcés, conception bioclimatique, réemploi des matériaux issus de la déconstruction, gestion intégrée des eaux pluviales et toitures végétalisées dessinent les contours d’un quartier résilient face au changement climatique. Après la longue présentation de Paul Bouvier, du cabinet d’architectes « Germe and Jam », les élus ont pu appréhender les grandes lignes du projet autour d’un plan guide de 150 pages : "C'est un projet enthousiasmant, mais avec des contraintes topographiques à relever : il y a notamment un dénivelé de 100 mètres entre le point le plus bas du site et le plus haut. Mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce quartier".
Le futur quartier comptera ainsi 781 logements, dont 40 % en habitat social ou intermédiaire, afin de répondre aux besoins de toutes les générations, des étudiants aux familles. Un campus de formation verra le jour dans le bâtiment principal de l’ancien hôpital, entièrement réhabilité, et rassemblera divers acteurs de la formation autour des métiers d’avenir liés au territoire. Un équipement multisports de 2 700 m² est également au programme, avec des espaces adaptés aux pratiques sportives et associatives. 900 m² de commerces, des bureaux modulables, un Hôtel métropolitain de 6 000 m² et la pérennisation de la crèche existante viendront compléter l’offre de services de proximité.
L’épineuse question de la destination des logements
Une présentation du projet saluée à l’unanimité et notamment par l’opposition, qui a cependant tenu à insister sur l’importance de réserver ces futurs logements pour les Ajacciens. Pour Julia Tiberi : « La construction de logements est un aspect positif. Il y a des jeunes et des familles qui ne peuvent plus habiter sur Ajaccio. Il faudrait que les logements prévus profitent aux Ajacciens et notamment ceux aux revenus modestes. Il serait intéressant d’utiliser les nouvelles dispositions législatives via le PLU, notamment afin de réserver ce secteur à destination uniquement des résidences principales pour éviter la prolifération des meublés de tourisme. Nous pourrions être précurseurs en donnant la priorité aux Ajacciens ! ». Jean-François Casalta ajoute : « L’option de créer des logements et des commerces est un parti pris et nous n’y sommes pas contre. Mais, pour nous le pari sera réussi si le côté environnemental et végétal est réussi. Le principe du zéro artificialisation des sols est primordial : pas de constructions là où il n’y a pas de béton, c’est essentiel et on y tient vraiment ! ». Danielle Antonini a tenu à rappeler « que ce site de l’ancien Hôpital de la Miséricorde est chargé d’histoire et il est crucial que ces constructions s’intègrent harmonieusement dans le paysage urbain existant et qu’elles reflètent l’architecture de notre pays. C’est aussi une opportunité historique de redynamiser notre centre-ville ». La future destination des logements, un sujet auquel a voulu répondre et rassurer le Maire d’Ajaccio : « On veut organiser le retour des familles d’actifs en centre-ville. On a acté que beaucoup d’Ajacciens sont allés vivre en périphérie ces dernières années ! ».
Un grand parc urbain et 1 500 places de stationnement
Outre les logements et équipements structurants, le parc de la Pietrina, véritable balcon vert sur le golfe d’Ajaccio, viendra prolonger naturellement le quartier, offrant promenades, bassins paysagers et zones de fraîcheur. Pour faciliter l’accès tout en limitant l’usage de la voiture, un parking relais de 500 places publiques et des cheminements doux favoriseront les mobilités alternatives. Après une première phase de concertation en 2022, la Ville relance dès l’été 2025 un nouveau cycle participatif : balades urbaines, ateliers, réunions publiques et plateforme numérique permettront aux Ajacciens de s’impliquer dans la définition des espaces publics et de la vie de quartier. La création officielle de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) prévue pour 2026, marquera ainsi le lancement opérationnel de cette requalification stratégique.
L’épineuse question de la destination des logements
Une présentation du projet saluée à l’unanimité et notamment par l’opposition, qui a cependant tenu à insister sur l’importance de réserver ces futurs logements pour les Ajacciens. Pour Julia Tiberi : « La construction de logements est un aspect positif. Il y a des jeunes et des familles qui ne peuvent plus habiter sur Ajaccio. Il faudrait que les logements prévus profitent aux Ajacciens et notamment ceux aux revenus modestes. Il serait intéressant d’utiliser les nouvelles dispositions législatives via le PLU, notamment afin de réserver ce secteur à destination uniquement des résidences principales pour éviter la prolifération des meublés de tourisme. Nous pourrions être précurseurs en donnant la priorité aux Ajacciens ! ». Jean-François Casalta ajoute : « L’option de créer des logements et des commerces est un parti pris et nous n’y sommes pas contre. Mais, pour nous le pari sera réussi si le côté environnemental et végétal est réussi. Le principe du zéro artificialisation des sols est primordial : pas de constructions là où il n’y a pas de béton, c’est essentiel et on y tient vraiment ! ». Danielle Antonini a tenu à rappeler « que ce site de l’ancien Hôpital de la Miséricorde est chargé d’histoire et il est crucial que ces constructions s’intègrent harmonieusement dans le paysage urbain existant et qu’elles reflètent l’architecture de notre pays. C’est aussi une opportunité historique de redynamiser notre centre-ville ». La future destination des logements, un sujet auquel a voulu répondre et rassurer le Maire d’Ajaccio : « On veut organiser le retour des familles d’actifs en centre-ville. On a acté que beaucoup d’Ajacciens sont allés vivre en périphérie ces dernières années ! ».
Un grand parc urbain et 1 500 places de stationnement
Outre les logements et équipements structurants, le parc de la Pietrina, véritable balcon vert sur le golfe d’Ajaccio, viendra prolonger naturellement le quartier, offrant promenades, bassins paysagers et zones de fraîcheur. Pour faciliter l’accès tout en limitant l’usage de la voiture, un parking relais de 500 places publiques et des cheminements doux favoriseront les mobilités alternatives. Après une première phase de concertation en 2022, la Ville relance dès l’été 2025 un nouveau cycle participatif : balades urbaines, ateliers, réunions publiques et plateforme numérique permettront aux Ajacciens de s’impliquer dans la définition des espaces publics et de la vie de quartier. La création officielle de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) prévue pour 2026, marquera ainsi le lancement opérationnel de cette requalification stratégique.